Et si...?

02/12/2020

Et si l'humain ne prenait pas un chien pour son utilité... pour garder la maison, pour protéger les enfants, chasser, pour combler un manque de présence, faire passer le temps ou que sais-je encore?

Si nous apprenions à vivre AVEC le chien. Et si nous étions capable d'aimer notre chien pour ce qu'il est plutôt que pour ce que nous imaginons qu'il pourrait être.

Et si nous considérions le chien comme un individu à part entière, avec ses qualités, ses défauts, ses émotions , sa sensibilité propre.

Et mieux encore, et si nous arrivions à considérer les animaux comme des individus faisant parti de notre univers, apportant leur contribution à notre environnement plutôt que comme des choses utiles et éphémères dont on se débarrasse une fois usagées.

Le chien n'est pas un bien de consommation mais un individu dont vous avez la responsabilité. Vous êtes responsable de sa sécurité, de son développement, de son bien être.

Respectez votre animal de compagnie pour ce qu'il est: un animal avec des instincts, un caractère, des choses qu'il adore d'autres qu'il déteste et certaines dont il se fiche royalement.

Et si nous arrêtions de forcer nos chiens à jouer s'il n'en ont pas envie, à subir nos câlins et nos caresses lorsqu'ils souhaitent juste un peu de tranquillité, à travailler lorsqu'ils préféreraient se rouler gaiement dans les herbes hautes. L'amour, le vrai, que nous devrions porter à nos animaux ne se mesure pas en câlin, en nombre de jouets achetés mais en respect. Respect de sa vraie nature, de sa personnalité et de ses besoins.

Et si tout simplement l'humain faisait passer les intérêts des chiens au même niveau que les leurs...?

La condition animale ne se porterait-elle pas mieux?

Ce raisonnement, je me l'impose régulièrement ; mon chien m'accompagnant dans beaucoup de mes séances. Est-il heureux de venir travailler aujourd'hui? En a-t'il envie? Préfère-t'il rester au frais ou au chaud? A-t'il envie d'être confronté à des chiens compliqués? Est-ce bénéfique pour lui et pour son développement?

A la question: son bien-être passe-t-il avant mon travail? La réponse est oui, sans aucune hésitation. Il est donc évident que quand la motivation n'y est pas, quand je le sens fatigué, peu réceptif aux jeux et aux interactions que je lui propose, il restera au calme et ne participera pas aux séances.

Ces questions là sont aussi présentes en dehors du travail. A-t'il envie de jouer maintenant? A-t'il envie de mes caresses? Cette promenade peut-elle être bénéfique? Si oui, est-ce le bon moment? A-t'il assez de moments de liberté? Mes demandes respectent-elles ses capacités?Je l'observe donc énormément et j'adapte mon comportement, en fonction de ce que je vois.

Et si tous les propriétaires de chien en faisaient de même? Peut-être ne verrions nous définitivement plus de collier étrangleurs, électriques et autres outils de soumissions? Peut être verrions nous moins de troubles du comportements? Peut-être que l'humain observerait d'avantage son chien et qu'il y aurait beaucoup moins de problème de communication, de relation et d'harmonie au sein des foyers de nos loulous? Peut-être y aurait-il moins d'abandons?

Cet article n'a pas pour but d'être une leçon de morale mais plutôt d'apporter une réflexion , d'ouvrir le débat sur le respect des réels besoins de nos chiens et du respects de leurs envies.